Dans quelques jours cela fera 7 ans que Thierry Morfoisse est décédé au volant de son camion à Binic, dans les Côtes d’Armor, après avoir versé un chargement d'algues vertes. Depuis, sa famille tente de démontrer l’intoxication. Mais un non-lieu vient d’être prononcé.
Un salon de jardin au beau milieu de la plage de la Grandville en baie d'Hillion, avec en guise de gazon, un tapis d'algues vertes.
Ce mardi, la famille Morfoisse et l’association Halte aux marées vertes avaient donné rendez-vous à la presse pour dénoncer un déni. « Ce n’est pas une ordonnance de non-lieu, mais de non-dit » plaide André Ollivro, le coprésident de l’association, « les algues vertes tuent l’être vivant ».
Un décor comme une provocation .
L’ordonnance de non-lieu évoque des prélèvements qui ne peuvent établir de lien de causalité entre l’hydrogène sulfuré produit par les algues en décomposition, et l’infarctus de Thierry Morfoisse. Une ordonnance rendue, selon la famille, sans tenir compte du contexte, et avec une instruction à minima. Pour les parents de Thierry Morfoisse, c’est un nouveau coup dur.
C’est beaucoup d’énergie, beaucoup de dégoût, beaucoup de dépit
Mais le couple, qui « n’a plus vingt ans », ne veut toutefois rien lâcher. « On ira en cassation s’il faut, on ira jusqu’au bout ».
Une détermination attachée à la conviction que leur fils ne doit pas être mort pour rien et que son accident du travail doit être reconnu.